Notion de ratio du rapport phosphocalcique

 

Le rapport phosphocalcique (Ca/P) est le rapport entre la quantité de calcium et la quantité de phosphore que contient la ration alimentaire de votre cheval.

La notion de ratio est tout aussi importante et même d’un certain point de vue, plus décisive que celle d’apport brute du rapport qui doit exister entre certains éléments pour une absorption équilibrée. Il y a en effet des minéraux « antagonistes », c’est-à-dire dont les activités sont opposées et qui nécessite, pour agir au mieux de se retrouver en équilibre.

Le rapport phosphocalcique dans l'alimentation du cheval

Le ratio calcium/phosphore qui fut posé en acte de foi dans les années 50, à tel point que les malheureux éleveurs de chevaux sous la pression de l’information vétérinaire en avaient fait en quelque sorte leur Bréviaire, négligeant par la même l’existence d’autres ratios, fait depuis quelques l’objet de controverse.

Remis en question par les travaux récents, il a été qui démontré que :

• le calcium et le phosphore n’étaient pas absorbés au même endroit du tube digestif (première moitié de l’intestin grêle pour le calcium et seconde moitié pour le phosphore)

• les mécanismes d’absorption n’était pas identiques

• la présence de l’un n’est pas nécessaire à la présence de l’autre

Par ailleurs, il est désormais prouvé qu'un excès de calcium (au rapport 8/1) ne diminue pas l'absorption du phosphore quand il provient du fourrage et que l'apport de phosphore est insuffisant.

Cependant tout ceci n’enlève pas qu’un excès de calcium peut diminuer l’absorption du cuivre, du zinc et du manganèse.

Si par précaution nous conservons le ratio calcium, phosphore à (1,5-2/1) il faut savoir que si on augmente les doses de calcium, il faudra parallèlement augmenter les doses des éléments concernés par le rapport d’équilibre cuivre, zinc et manganèse. Nous insisterons encore plus sur les autres ratios que l’on ne saura aujourd’hui contester, avec en premier le rapport zinc/cuivre qui conditionne la formation osseuse, d’où découle une grande part les risques d’ostéochondrose et se situe dans la fourchette de 2,5, la normalité étant 3-4/1.

Pour nous la référence est dans l’apport de cuivre qui doit être en premier assuré, le zinc ne faisant que s’ajuster.