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Pourquoi donner du foin sec à un cheval quand il y a suffisamment d'herbe dans les prairies ?

Les chevaux sont des herbivores adaptés au broutage continu de l’herbe, et les prairies verdoyantes semblent être leur source d’alimentation idéale. Pourtant, de nombreux propriétaires complètent ou remplacent l’herbe par du foin sec, même en cas d’abondance. Cet article explore les raisons de cette pratique, pour mieux comprendre les besoins nutritionnels, physiologiques et de gestion des chevaux.

Contrôler les apports nutritionnels et éviter les excès

L’herbe des prairies, particulièrement au printemps ou après des pluies, est souvent riche en sucres (fructanes) et en calories, ce qui peut causer des problèmes pour certains chevaux, comme l’obésité, la fourbure ou des troubles métaboliques tels que la résistance à l’insuline. Selon des experts, l’herbe fraîche peut manquer de calcium, de phosphore ou d’oligo-éléments essentiels pour les chevaux en croissance ou en lactation. Le foin sec permet un meilleur contrôle des apports caloriques et nutritionnels. En optant pour un foin à faible teneur en sucres (moins de 10 % de sucres + amidon pour les chevaux sensibles) ou en le distribuant via des filets à mailles fines pour ralentir la consommation, les propriétaires limitent les risques tout en maintenant une alimentation riche en fibres.

Assurer une alimentation constante toute l’année

Les prairies ne sont pas toujours disponibles ou nutritives tout au long de l’année. En été, la sécheresse peut réduire la qualité et la quantité d’herbe, tandis qu’en hiver, la croissance s’arrête. Le foin sec offre une source de fourrage stable et prévisible. L’herbe mûrit au fil de la saison, devenant plus fibreuse et moins digeste, avec une baisse des protéines, glucides et minéraux. Un foin de qualité, comble ces carences, surtout pour les chevaux aux besoins élevés, comme les juments gestantes ou les jeunes en croissance.

Prévenir les troubles digestifs du cheval

Le système digestif des chevaux nécessite un apport constant en fibres pour fonctionner correctement. Une herbe trop riche ou une consommation excessive lors des premières sorties peut provoquer des coliques ou la fourbure. La transition brutale vers l’herbe perturbe le microbiome intestinal, augmentant les risques d’impaction. Fournir du foin sec, même en période de pâturage, stabilise l’alimentation et maintient un flux de fibres, réduisant les ulcères gastriques. Nos recommandations soulignent un accès continu au fourrage, idéalement 24/7, pour imiter le broutage naturel.

 

foin cheval

 

Gérer les pâturages et éviter le surpâturage

Un pâturage intensif peut endommager les prairies, surtout sur de petites surfaces. Le surpâturage réduit la qualité du fourrage et augmente l’exposition à des plantes toxiques ou à des parasites internes. En complétant avec du foin, les propriétaires limitent le temps de pâturage, préservent les prairies et évitent l’ingestion de sols sableux causant des coliques. Une gestion par rotation, combinée au foin, maintient des pâturages productifs tout en répondant aux besoins des chevaux.

Donner du foin pour compléter les carences du cheval en nutriments spécifiques

L’herbe fraîche est riche en oméga-3, vitamines E, C et B, mais ces nutriments diminuent dans le foin séché. Cependant, un foin de qualité comme la luzerne peut être enrichi en protéines et calcium, adapté aux chevaux de sport ou aux poulains. Des suppléments comme les Compléments Minéral Vitaminé 5CMV comblent les carences lorsque l’accès à l’herbe est limité.

Favoriser le bien-être psychologique du cheval  

Le broutage réduit le stress et les comportements indésirables comme le tic à l’appui. Pour les chevaux en boxe avec peu de pâturage, le foin distribué en continu ou via des "slow-feeders" reproduit ce comportement, améliorant le bien-être mental et physique. De plus, la domestication et la sélection génétique rendent certains chevaux sensibles aux herbes riches, nécessitant un régime contrôlé avec du foin pour éviter l’obésité ou la fourbure.

Donner du foin sec aux chevaux, même avec des prairies abondantes, s’explique par des motifs nutritionnels, digestifs, environnementaux et comportementaux. Le foin contrôle les apports, assure la stabilité, prévient les troubles, préserve les pâturages et répond aux besoins spécifiques. En combinant pâturage et foin de manière réfléchie, les propriétaires optimisent la santé et le bien-être de leurs équidés.