impact alimentation comportement cheval

De nombreux facteurs influent sur le comportement de nos compagnons équins. Ici, nous allons nous concentrer sur l'alimentation, un élément crucial qui affecte leur santé physique, mentale et émotionnelle.

 

Les bases de l'alimentation du cheval

À l'état naturel, les chevaux se nourrissent d'herbe et de ligneux (bois) pour répondre à leurs besoins nutritionnels, passant en moyenne 16 heures par jour à se nourrir. Le système digestif des chevaux comprend un estomac représentant 7 % de leur tractus digestif, avec une capacité de 15 à 18 litres, bien que fonctionnellement, elle soit de 10 à 12 litres.

La vidange gastrique est rapide, survenant toutes les 15 à 30 minutes, ce qui signifie que l'estomac se vide pendant le repas, réduisant la digestion des aliments. Après la digestion enzymatique dans l'intestin grêle, les aliments passent dans le gros intestin où des micro-organismes spécialisés assurent leur valorisation, augmentant le risque de coliques, de diarrhées et de fourbures.

C'est pourquoi il est recommandé de donner les aliments les moins digestibles en premier, suivis des aliments les plus digestibles, et de fractionner les repas si l'accès au foin n'est pas illimité.

Donner du foin avant les grains protège l'estomac et favorise la production de salive. Il est important de rappeler que le fourrage (herbe, foin) constitue la principale source d'alimentation des chevaux.

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L'impact de l'alimentation sur le comportement du cheval :

Le fourrage, composé de fragments alimentaires de taille supérieure aux aliments concentrés, allonge le temps de mastication, réduisant ainsi l'ennui et limitant l'apparition de stéréotypies. L'apport en fourrage à volonté réduit le stress et a un impact positif sur le bien-être et le comportement. De plus, les chevaux consommeraient autant de foin pendant la journée (8h-20h) que pendant la nuit (20h-8h).

La qualité de l'alimentation, comprenant la quantité et le type de nutriments fournis, influence l'énergie disponible pour le cheval. Des carences nutritionnelles ou des excès peuvent entraîner des fluctuations d'énergie se traduisant par des variations de comportement.

De même, un déséquilibre hormonal peut affecter le comportement du cheval, provoquant irritabilité ou apathie.

Bien entendu, les problèmes digestifs comme les ulcères gastriques créent des inconforts susceptibles de provoquer des comportements indésirables tels que léthargie, agressivité ou refus de manger.

Dans un groupe, l'accès facile à la nourriture est crucial pour éviter la compétition qui peut engendrer des comportements agressifs ou anxieux. Il est donc essentiel de fournir plusieurs zones de nourrissage si plusieurs chevaux sont présents.

Un régime inadéquat peut entraîner un surpoids ou une sous-alimentation, affectant la santé et le comportement du cheval.

 

En résumé, il est impératif de fournir une alimentation équilibrée, adaptée aux besoins individuels de chaque cheval en fonction de son âge, de son niveau d'activité, de sa condition physique et de tout problème de santé sous-jacent. Un suivi régulier par un vétérinaire ou un nutritionniste équin peut contribuer à garantir une alimentation appropriée et à maintenir un comportement équilibré chez les chevaux.

Si le problème persiste, contacter un comportementaliste équin qui saura vous guider.

 

Auteur : Clara Manet